Masque respiratoire : quel niveau de protection ? Quelles déclinaisons ? Sont-ils la meilleure option contre le Covid-19 ?

Les masques de protection respiratoires n’ont pas attendu la venue du Coronavirus SARS-CoV-2 pour voir le jour. Utilisés habituellement par les professionnels de la santé et du bâtiment ou de la construction, le masque respiratoire présente une capacité de filtration de l’air importante et bien supérieure aux masques grand public dont l’usage est recommandé par le gouvernement.

Dès lors, on peut se demander si l’utilisation d’un masque respiratoire, de type FFP notamment, n’est pas plus efficace dans la lutte contre la propagation du Covid-19, véhiculé par des aérosols extrêmement fins provoqués par la parole, les éternuements ou encore la toux.

Selon Esanum, lorsque nous parlons, les particules peuvent atteindre 60 microns, lorsque nous toussons entre 0,5 et 30 microns et lorsque nous éternuons, entre 0,5 et 16 microns. Or les masques grand public de catégorie 1 préconisés par le gouvernement sont prévus pour bloquer 90% des particules de 3 microns, et les masques grand public de catégorie 2, pour bloquer 70% des particules de 3 microns. Une différence qui laisse perplexe.

On en profite pour préciser que nos masques Ruko sont efficaces à 99,7% contre les particules de 3 microns et à 99,4% contre les particules de 1 micron, soit largement plus que la plupart des masques grand public que l’on retrouve dans le commerce.

Alors quid du masque respiratoire ? On fait donc le point sur ses typologies et son utilité dans le cadre de la crise sanitaire de Covid-19.

Quel est le niveau de protection assuré par les masques respiratoires ?

Les masques respiratoires sont prévus pour protéger des substances nocives extrêmement fines comme les gaz, vapeurs, poussières, aérosols ou encore de l’air appauvri en oxygène. Ils se présentent sous deux formes distinctes que sont :

  • les appareils filtrants ; masques qui purifient l’air à l’aide d’un filtre. Ils sont soit équipés d’un filtre au niveau de la pièce faciale, soit composés de matériaux filtrants.

  • les masques isolants : masques alimentés en oxygène depuis une source saine. Ces masques rendent l’utilisateur totalement indépendant de l’atmosphère ambiante, comme un plongeur sous l’eau.

Le niveau de protection diffère évidemment si l’on choisit l’un ou l’autre, le second étant parfaitement étanche.

Quels sont les différents types de masques respiratoires ?

Il existe plusieurs types de masques respiratoires, dont la nomenclature complète est disponible sur le site de l’Institut national de recherche et de sécurité :

  • Le demi-masque filtrant : il s’agit d’un masques à coque, entièrement composé de matières filtrantes, qui recouvre l’ensemble des voies respiratoire du haut du nez au menton. Un pince-nez assure l’étanchéité au niveau du haut du visage. Il peut contenir une ou plusieurs soupape(s) expiratoire(s) et protège contre les aéro- sols solides et liquides et les gaz.

  • Le demi-masque : sa spécificité est de comporter un filtre ou un dispositif d’apport d’air. Il recouvre également le nez, la bouche et le menton et comporte des soupapes expiratoires et inspiratoires.

  • Le masque complet : celui-ci fait passer un niveau supplémentaire puisqu’il recouvre les yeux en plus du nez, de la bouche et du menton. Il est fabriqué à l’aide de matériaux étanches et comporte une ou plusieurs soupape(s) expiratoire(s) et inspiratoire(s) ainsi qu’un raccord destiné à recevoir un filtre ou un système d’apport d’air.

  • Le masque à embout buccal : celui-ci est constitué d’une pièce d’étanchéité tenue en bouche, d’une pince d’obturation des narines et de soupapes inspiratoires et expiratoires.

  • Le masque à cagoule : comportant un dispositif d’apport et de répartition de l’air, il recouvre la tête et les épaules.

Les masques respiratoires les plus réputés en France, dans le cadre médical et notamment face à de potentiels risques d’infection viraux, sont les masques FFP2, de la famille des masques FFP, équipement de protection individuelle testé et certifié qui répond au règlement 2016/425 du Parlement européen. Il se présentent sous différentes formes (coque, 2 plis, 3 plis, becs de canard…), avec ou sans soupape expiratoire et muni ou non d’un joint facial. Tout dépend s’il s’agit de masques FFP1, FFP2 et FFP3, leur capacité de filtration évoluant graduellement entre 1 et 3.

  • Le masque de protection FFP1 (marqué par des élastiques jaunes) est utilisé surtout contre la poussière avec les pourcentages de filtration suivants :

    • –     Pourcentage de filtration d’aérosols : 80% au minimum.
    • –     Pourcentage de fuite vers l’intérieur : 22% au maximum.
  • Le masque de protection FFP2 (marqué par des élastiques blancs) est utilisé surtout contre les substances chimiques et les particules virales avec les pourcentages de filtration suivants :

    • –     Pourcentage de filtration d’aérosols : 94% au minimum.
    • –     Pourcentage de fuite vers l’intérieur : 8% au maximum.

Ce sont les masques les plus utilisés par les professionnels de santé et qui ont fait l’objet d’une pénurie de stocks lors de la crise de Covid-19 en France en 2020.

  • Le masque de protection FFP3 (marqué par des élastiques rouges) est utilisé surtout contre l’amiante, la silice et les gaz carboniques avec les pourcentages de filtration suivants :

    • –     Pourcentage de filtration d’aérosols : 99% au minimum.
    • –     Pourcentage de fuite vers l’intérieur : 2% au maximum.

Les masques FFP sont efficaces portés sur une durée de 8h maximum.

Les masques respiratoires sont-ils la meilleure option contre le Covid-19 ?

L’usage des masques respiratoires n’est pas préconisé par le gouvernement dans le cadre de la protection de la population contre la propagation du virus Covid-19. Porter un masque grand public suffirait à se protéger et à protéger son entourage, dans la mesure où les mesures de distanciation sociale et les gestes barrières sont respectés.

L’usage des masques respiratoires FFP2 ne serait donc utiles que pour le personnel soignant en contact direct avec des personnes infectées, notamment parce qu’ils ne filtrent pas l’air expiré. Ils protègent uniquement celui qui les portent, sans prendre en compte son environnement. Il suppose donc que la personne qui le porte soit saine, or on sait que de nombreuses personnes porteuses du virus sont asymptomatiques.

Pour autant, certaines personnes à risque peuvent décider de monter la sécurité d’un cran et d’opter pour des masques respiratoires. Dans le contexte de pénurie des masques FFP2, l’INRS va dans le sens de l’usage des masques d’origine étrangère présentant les mêmes caractéristiques de filtration, que sont les masques Korea 1st Class, les masques KN95, les masques DS2 et les masques P2. Il est conseillé d’en lire les conditions d’importation sur le site des douanes.